Danse et feu
Langue originale: espagnol
Année de publication: L’année 2021
Évaluation: hautement recommandé
Étant l’un des (nombreux) esprits libres qui écrivent sur ce blog, mon choix de lectures réagit aux mécanismes les plus erratiques et aléatoires, il se trouve que dernièrement j’ai revu de nombreux livres de Sexto Piso et encore plus de livres d’Anagram. Je ne mettrai pas à l’épreuve la patience des lecteurs réguliers avec des répétitions fastidieuses des raisons pour lesquelles je suis attaché à cet éditeur, donc je ne cautionnerai pas son insistance à publier l’insupportable Nothomb annuel (l’équivalent littéraire du cousin ennuyeux, cadeaux à toute la famille célébrations où personne ne veut de lui à côté de vous). Mais je vais partager avec vous cette curieuse coïncidence : les deux derniers livres ont été, la couverture le proclame avec une certaine discrétion, un peu condescendante envers les éternels passants (s’il vous plait, ne faisons pas de comparaisons footballistiques), finalistes de deux prix Heralde.
Voilà pour l’analogie avec ma critique précédente, avec laquelle ce brillant roman n’a que très peu à voir. Et je ne vais pas faire des comparaisons qui ne font que suinter la haine et l’injustice. Mon étalon-or le confirmerait une étoile lointaine C’est un 10 absolu – précis, court, serré, mortel – et (c’est ici que le choix devient plus insaisissable) Ordesa C’est un modèle nul – merdique, stupide, répétitif, hors de propos.
Et peut-être que le paragraphe précédent a plus de préambule qu’il n’y paraît, car il Danse et feu C’est un roman avec des arrière-goûts évidents boleñasco, du choix du Mexique (en l’occurrence la ville de Cuernavaca) comme décor, à la structure avec les changements du narrateur, la présence d’amis liés depuis l’enfance, l’évocation de liens avec des ruptures temporaires, le fragile mais tenace qui a émergé dans l’adolescence et la jeunesse.
Natalia est une chorégraphe qui a eu l’opportunité de faire équipe avec un célèbre peintre Argoitia, plus âgé qu’elle : elle doit organiser un bal dans un jardin public, Erre, un ami et ancien partenaire, est revenu dans sa ville natale après une mauvaise expérience amoureuse. Lapin, le troisième élément, continue de vivre en ville avec son père, atteint de cécité permanente, preuve de la détérioration qu’apporte l’âge avancé. Leur relation n’est pas exactement un triangle. En fait, les trois personnages principaux ne coïncident dans la scène qu’après coup. Le fond est une ville entourée de forêts et de champs en feu, imitation d’une pandémie, où l’eau est rare, les conspirateurs croient que la population est empoisonnée ou droguée avec un nouveau métal, des cendres flottent dans l’environnement et en revendiquent la responsabilité. . dans ces situations d’épisodes de rue étranges : des gens se mettent à danser et se comportent de manière étrange et inexplicable. Tous les personnages principaux, Natalia, Erre, Conejo, prennent la parole dans une partie du livre. Le jour de la présentation de la chorégraphie semble être le moment où ils se retrouvent enfin. En chemin, surtout dans les parties de Natalia et Erre (celle de Conejo est pour moi la partie la plus directe et la plus terreuse), ils évoquent, surtout Natalia, son initiation sexuelle et certaines de ses influences culturelles, ce qui permet à Saldaña un autre tour. , ajoutant des anecdotes et des histoires qui font de ce roman un exercice très stimulant de style narratif et de résolution.