Livre du jour : Natalia Ginzburg : Valentino
Titre original: Valentin
Année de publication: en 1957
Traduction: Andrés Barba
Évaluation: recommandé
J’aime revisiter des œuvres que j’aimais de temps en temps. Une auteure qui ne déçoit jamais quand je le fais est Natalia Ginzburg. Non seulement parce que ses livres sont généralement assez courts et donc faciles à lire, mais aussi parce que le passage du temps ne compromet jamais leur qualité.
La preuve est Valentin, un court roman qui m’éblouit autant aujourd’hui qu’il y a des années lorsque je l’ai goûté pour la première fois. Tout y est du pur Ginzburg : la prose, le ton, le rythme, l’intrigue, les personnages, les thèmes…
Il s’agit d’une famille pauvre qui a placé trop d’attentes sur son fils, un gardien occupé et paresseux. Ce fils épouse une femme riche, au grand dam de ses parents et de sa sœur. Une autre infirmière, la narratrice de l’histoire, raconte comment une telle décision affecte toutes les personnes impliquées.
Toujours loin des détritus stylistiques et des histrioniques narratives, Ginzburg nous livre une fiction simple (mais pas simple). Cette fiction se caractérise par la prose, les manières de l’intrigue, les personnages, la sensibilité et la tristesse qu’elle évoque, à la fois incontestables et invisibles. J’ai besoin de: Valentin es pura Ginzburg.