Livre du jour : Lucía Lijtmaer : Presque rien à porter

Livre du jour Lucia Lijtmaer Presque rien a


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Année de publication: 2023 (réimpression du premier texte publié en 2016)
Évaluation:tout à fait recommandé

Lucía Lijtmaer (cette introduction devient un peu répétitive) est fréquemment présente dans les médias. En tant que critique, animateur de talk-show de certains milieux alternatifs, agitateur culturel. Bien sûr, dans ses articles et ses livres, dont certains ont déjà été évoqués ici avec une opinion bien arrêtée : à lire absolument. Je n’irai pas aussi loin avec ce premier ouvrage publié (sauvé, à juste titre, par Anagrama), mais je dois dire que la surprise a été très agréable. Loin de trouver une prose sujette à une exposition humiliante, c’est un exercice honnête, presque téméraire, pour une première œuvre qui couvre plusieurs styles.

Pour commencer, nous pourrions communiquer Il n’y a presque rien à porter avec un certain courant littéraire lié à la recherche des origines de ceux qui vivent loin de leur lieu d’origine. Lijtmaer se dit un Catalan d’origine argentine avec un nom de famille polonais (et des origines juives, ajoute-t-il), et bien que le ton politique ne soit pas au cœur de l’histoire, nous suggérons qu’il s’agit d’une présence subconsciente constante et déterminée, comme l’histoire l’est. situé référentiellement au lendemain des vagues successives d’instabilité en Argentine : conséquences des dictatures, parc pour bébé. Lijtmaer retourne dans son pays natal pour raconter l’histoire de Simón et Jorge, un couple d’hommes d’affaires de mode qui sont déjà dans la phase de déclin de leur entreprise et qui, avec d’autres personnes (mannequins, clients), admettent que non. non seulement sur le développement de la boutique où ils l’ont installé, mais aussi sur le parcours d’un pays si riche et attractif, sujet aux saisies. Le reportage, composé principalement d’entretiens et de dialogues, traite des événements qui ont entouré le retour de l’écrivain en 2008 et des circonstances qui ont conduit au déménagement de la famille à Barcelone, non seulement la sienne, mais aussi celle d’autres familles argentines. , qui ajoutent au récit et justifient peu à peu un certain paradoxe : cette origine pèse peut-être sur le cœur, mais l’esprit pèse la sienne : Lijtmaer se souvient de l’Argentine, où il n’a pas vécu, mais affirme sa décision de rester tel qu’il est, qui est physiquement loin de lui. Ces treize mille kilomètres colossaux sont évoqués à plusieurs reprises.

Tout cela dans près de deux cents pages lues avec intérêt, dans lesquelles Lijtmaer évite habilement l’inflammation, gardant un rythme vif et précis, soignant les formes avec soin, ce qui exclut toute trace d’opportunisme médiatique. Nous sommes face à un narrateur sincère, confiant et solide, dont l’attitude se perçoit clairement entre les lignes, et ce livre est tout sauf frivole et, au contraire, il est prétexte à une analyse particulièrement précise de cette nation, l’Argentine ; ce qui semble impressionner un certain caractère.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier