Livre du jour : Leyre Arrue : Saturne revient
Langue originale: espagnol
Année de publication: L’année 2023
Évaluation: recommandé
Quinze nouvelles de cinq à quinze pages composent le premier livre de nouvelles de Leyre Arrue de Saint-Sébastien, publié par les éditions Irundara Alberdania, avec plus de vingt ans d’expérience et un catalogue dans lequel cohabitent le nouveau et l’inconnu. ces nouvelles voix narratives basques avec des textes traduits en basque par des auteurs internationaux reconnus.
Je vais arrêter de parler et me concentrer sur les débuts louables d’Arrue. Quinze histoires qui composent Saturne revient Ils sont réalisés par des femmes plus ou moins jeunes, que l’auteur place dans diverses situations de la vie quotidienne (relations familiales et de couple, déménagements, décès, etc.) et sont aussi majoritairement racontés à la première personne.
C’est pourquoi le premier « Directions to Die » est un début surprenant et choquant pour une prétendue biographie construite sur des impératifs. La vie est-elle réduite à cela ? Eh bien, ça pourrait l’être, hé. De toute façon, ce niveau de risque ou de folie n’apparaît que vers la fin du livre, je crois, dans « Predators » (il y a un tournant dans l’histoire qui fait exploser le réalisme, laissant tout « perdu ». « Boats for Hire » » sur les amitiés et les ponts qui doivent être détruits.
C’est donc ce que l’on pourrait qualifier de réalisme mélancolique avec quelques touches d’humour en bois qui domine. Un bon exemple de ce dernier est « Wall or Egg Glass », une histoire sur l’amour et ses choix, accords et désaccords, ou « Sewage Management » (une de mes préférées), dans laquelle l’auteur parle d’une sorte de dépression post-partum avec une fin pleine d’espoir et poétique.
Mes autres textes préférés seraient « Tandem », sur les petits grands changements, « La peinture abstraite », sur les différentes formes de deuil ou très Donostiarra. (certains disent que c’est stupide) « Saturn Returns », qui navigue entre évasion et mémoire, évasion et réalité, est aussi mélancolique et évocateur, tant dans le ton que dans le décor, qu’une chanson de La Famille ou du Mans.
En conclusion, un début intéressant d’un auteur qui, bien que lié dans ses préoccupations et ses thèmes à d’autres auteurs de sa génération, choisit un regard, une approche et un ton, généralement loin de la crudité qui caractérise cette nouvelle vague.