Livre du jour : Benjamín Labatut : Terrible verdure

Livre du jour Benjamin Labatut Terrible verdure

Langue originale: espagnol

Année de publication: 2020

Évaluation: Hautement recommandé

Parlons de temps et de temps (en majuscules, pour ainsi dire) car ce sont les deux principaux facteurs d’évaluation d’un livre. Et lire n’est pas pareil Détectives sauvages avant 2666 (ou vice versa) tout comme lire n’est pas pareil MANIAQUE avant Un vert terrible (ou vice versa encore). Ainsi, le premier bilan du premier livre est inévitablement influencé par cet éblouissement ou cette surprise initiale. Une autre chose est lorsque le temps passe, lorsque le livre s’installe dans notre mémoire et que nous voyons notre opinion à son sujet modifiée ou ajustée.

Il me faudra des mois pour que mon opinion se fixe et que je voie comment ces deux livres évoluent dans ma tête, mais mon jugement initial sera déterminé par l’ordre (de détresse) de ma lecture. Lecture précédente MANIAQUE change le facteur de surprise dont beaucoup de gens parlent dans The Terrible Green, pas tellement que Un vert terrible Cela ne me semble pas aussi nouveau que si je suivais l’ordre de lecture « correct », que cela ressemble à quelque chose que j’ai déjà lu (et trop récemment) et je ne peux honnêtement pas dire cela. note supérieure à MANIAQUE.

Cela ne veut pas dire que je n’ai pas aimé ça. Plutôt l’inverse! Labatut manie le rythme comme peu d’autres et rend une fois de plus fascinants des sujets apparemment endormis comme la mécanique quantique ou les mathématiques. Bien sûr, en fin de compte, la physique ou les mathématiques sont encore un prétexte pour nous parler à la fois d’êtres brillants et d’êtres tragiquement humains, de personnages qui oscillent entre raison et délire, de scientifiques qui se limitent à l’incompréhensible et tentent de coexister, d’une manière ou d’une autre. un autre, avec.

A cette occasion, Labatut revient sur des événements réels et les fictionne, comblant les lacunes et transmettant des textes à mi-chemin entre la diffusion et le reportage. Des êtres transformés en personnages, protagonistes de l’histoire, piégés et/ou transcendés par elle (Schwarzchild, Grothendieck, Schrodinger ou Heisenberg) dans quatre histoires, mais avec des liens et des connexions indépendants qui les constituent. Un vert terrible un roman historique très particulier.

Le choix se porte sur « Bleu de Prusse » – le texte qui ouvre le volume et où l’on évolue dans un labyrinthe, dont l’auteur nous emmène du XVIIIe siècle aux camps de concentration, de la chimie à la géopolitique, en passant par la peinture, dans un cadre éblouissant, terrifiant et mortel. ensemble.

Le personnage central de « Cœur de cœur », le mathématicien Alexander Grothendieck, mérite également d’être souligné. Un génie éclairé et paranoïaque condense tout un XXe siècle tragique dans ses 86 années de vie.

Citons enfin « Quand nous cesserons de comprendre le monde » – un texte métaphysique (oui, métaphysique, même si nous semblons parler d’atomes, etc.) dans lequel deux visions de la science et du monde, celle de Schrödinger et celle de Heisenberg, sont contrasté face à l’inconnu.

En résumé, Un vert terrible Pour moi, c’est une confirmation du talent de Labatut. Bien sûr, j’aimerais qu’il emprunte des chemins différents la prochaine fois, qu’il relève de nouveaux défis et de nouveaux risques. Je pense qu’il a beaucoup de qualité littéraire.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier