Les trois mystères de l’organisation

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Langue: espagnol

Année de publication: L’année 2024

Évaluation: Bien

Admettons une fois pour toutes qu’Eduardo Mendoza est l’écrivain espagnol le plus intelligent et peut-être le plus intelligent du monde. preuve : il a écrit il y a près de cinquante ans un roman prestigieux, malgré son caractère plutôt jouissif, comme on dit aujourd’hui, ou jouissif malgré son prestige, si l’on préfère). Il réitéra ce geste des années plus tard avec un autre, non moins agréable et prestigieux, et entre deux romans drôles pour se détendre sans perdre le pouls, qui furent tout aussi populaires, car tout le monde aime rire. Puis il multiplie le jeu avec un récit feuilleton qui se termine par une bombe, et l’homme l’a bien vu… Pourquoi s’embêter à écrire des romans plus ou moins sérieux, excellents sans doute, mais moins appréciés du lectorat ? Après tout, il avait déjà démontré (et démontre encore à plusieurs reprises) de quoi il est capable, et si les gens voulaient s’amuser et s’amuser, il allait le leur donner, car il y a des Chinois, en plus. C’est ainsi que Mendoza est devenu l’écrivain d’humour le plus reconnu, le plus célèbre et, surtout, le plus riche d’Espagne… Je veux dire à succès, car on sait déjà que les écrivains n’écrivent pas pour gagner de l’argent.

Bref, M. Mendoza écrit depuis des années et des décennies des romans plus ou moins humoristiques, plus ou moins originaux et plus ou moins réussis. Parmi ceux que j’ai lus jusqu’à présent au cours de ce siècle (pas tous), je voudrais souligner un exemple L’étonnant voyage de Pomponio Flatodont le titre fait juste sourire les gens ou combat de chatce qui, en revanche, n’est pas trop comique, ou est aussi comique qu’un sujet aussi humoristique que peut l’être la guerre civile espagnole (aucun des deux romans examinés sur le blog, d’ailleurs… pour le moment) .

Son dernier ouvrage, au moins publié, est bien sûr un autre roman humoristique, il y a trois mystères de l’Organisation, qu’il est difficile de spoiler, car son titre dit tout : l’Organisation susmentionnée est une agence espagnole. sécurité? Intelligence? top secret, chargé de résoudre des cas restés hors de portée du reste des forces et agences de sécurité du pays. Basée dans un bureau de l’Eixample de Barcelone, l’organisation est ce qui se rapproche le plus du très attendu TIA d’Ibáñez dans le monde littéraire, et ses agents ne sont pas moins incertains et singuliers que Mortadelo et Filemón eux-mêmes : déguisés. (?) derrière noms de guerre comme Pocorrabo, Buscabrega, Monososo, Boni ou Mme Grassiela, tentent de percer trois mystères dont le patron, simplement appelé le patron, a soutenu qu’ils devaient être liés : le suicide d’un client dans un hôtel de Las Ramblas. , la disparition du propriétaire d’un yacht de luxe amarré dans le port et les prix étonnamment bas pratiqués par la société Conservas Fernández. Malgré son apparence dysfonctionnelle, troupe L’organisation n’est pas mauvaise en travail de détective, un peu à la manière des habitants des marais de Mick Herron ou poulets grillés Par Sóphie Hénaff et trois affaires se dénouent en s’entrelaçant, pourtant paradoxalement…

Ces os font un bon bouillon, et Don Eduardo ne s’y trompe pas, avec son sarcasme proverbial, son inventivité pour les personnages extravagants et son langage, entre le rusé et le désinvolte, le plus efficace pour le comique. . Et surtout, grâce à sa grande habileté, qui lui permet de donner un air naturel à ce qu’il écrit, de rendre ses livres faciles à lire sans être trop faciles et sans toujours donner l’impression que l’auteur les a écrits avec la même aisance, et surtout passer du temps en tant que pirate… Sont-ils plus ou moins drôles, c’est une autre affaire ; Dans ce cas, le roman apportera sans aucun doute un sourire durable et même un rire occasionnel, mais il est peut-être un peu en deçà des autres titres comiques plus fantaisistes de l’auteur. Ce qui n’est pas mal du tout, étant donné que M. Mendoza a déjà plus de quatre-vingts ans, ce que personne n’aurait deviné en lisant ce livre. Peut-être devrions-nous choisir pour lui et d’autres comme lui un terme opposé au populaire et expressif « vieil homme »… Jeune homme ? Jeune, juste comme ça ? Peu importe, mais combien d’années.

De nombreux livres commentés d’Eduardo Mendoza: ici

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier