Les prétendus investissements saoudiens de Jared Kushner suscitent des inquiétudes : Lire la suite
L’ancien conseiller à la sécurité nationale d’Obama, Ben Rhodes, a récemment rejoint Alex Wagner de MSNBC pour discuter de révélations troublantes sur les liens financiers de Jared Kushner avec l’Arabie saoudite. La discussion met en lumière d’éventuels conflits d’intérêts et soulève des questions sur l’influence des acteurs étrangers sur la politique étrangère américaine.
Au cours de l’interview, Rhodes a souligné le manque de qualifications de Kushner pour son rôle à la Maison Blanche et ses relations étroites avec le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman (MBS). Rhodes s’est dit préoccupé par l’implication de Kushner dans la dissimulation du meurtre de Jamal Khashoggi et par son rôle dans l’élaboration de la politique étrangère américaine en faveur des intérêts saoudiens.
Rhodes a souligné que l’investissement de 2 milliards de dollars de l’Arabie saoudite dans la société de Kushner n’était pas basé sur l’expertise en investissement de Kushner, mais plutôt sur l’attente d’un traitement favorable lors d’un éventuel second mandat de Trump. Cela soulève de sérieuses inquiétudes quant à l’influence des capitaux étrangers sur les décisions politiques américaines, en particulier au Moyen-Orient.
Wagner a ensuite évoqué les liens financiers de Kushner avec d’autres acteurs controversés de la région, notamment le Qatar et Israël. Il s’est demandé si les investissements de Kushner dans ces pays neutralisaient le problème, ce à quoi Rhodes a répondu que cela reflétait simplement un système dans lequel l’influence est vendue au plus offrant.
Le calendrier des investissements de Kushner, en particulier ceux réalisés pendant son mandat à la Maison Blanche, ajoute un autre sujet de préoccupation. Rhodes a souligné que Kushner avait stratégiquement choisi de s’intéresser aux questions du Moyen-Orient au cours de son mandat, espérant des récompenses financières après avoir quitté ses fonctions.
Rhodes a établi des parallèles entre les actions présumées de Kushner et l’enquête de destitution en cours contre Hunter Biden. Il a critiqué le double standard, notant que même s’il n’y a aucune preuve d’actes répréhensibles de la part de Hunter Biden, Kushner aurait énormément bénéficié de ses relations à la Maison Blanche.
Prises ensemble, les révélations sur les investissements de Jared Kushner en provenance d’Arabie Saoudite et d’autres États du Golfe soulèvent de sérieuses préoccupations en matière d’éthique et de sécurité nationale. La possibilité d’une influence extérieure pour façonner les décisions politiques américaines porte atteinte à l’intégrité du processus démocratique et justifie une enquête plus approfondie et une responsabilisation.