Le jardin des plaisirs mondains
Titre original: Le jardin des plaisirs mondains
Traduction (en catalan) : Núria Busquet de Mol
Année de publication: en 1966
Évaluation: Ambitieux et définitivement recommandé
Quel roman c’est Le jardin des plaisirs mondains. Plusieurs aspects distinguent cette œuvre ambitieuse de Joyce Carol Oates : la sensibilité de l’ensemble, le ton riche et globalement amer de sa prose, sa capacité à dépeindre l’Amérique rurale et la complexité de sa distribution.
Le protagoniste incontesté Le jardin des plaisirs mondains Il s’agit de Clara, qui vit d’abord avec sa famille de journaliers, puis s’enfuit avec Lowry, épouse Curt, et enfin s’occupe de son fils, Swan.
Les chapitres qui divisent le livre portent les noms des trois hommes qui ont tant marqué la vie de Clara. Le premier, par exemple, s’intitule « Carleton » en l’honneur du père de notre héroïne ; « Lowry » et « Swan » suivent.
De nombreux thèmes sont abordés dans ce roman. Je mettrais en avant la pauvreté structurelle, les abus dans tous ses sens, ou les espoirs et déceptions existentielles. Ces thèmes sont traités avec une totale maîtrise à travers l’intrigue et, dans une moindre mesure, en approfondissant la psychologie des personnages.
Je n’ai que deux objections Le jardin des plaisirs mondains. La première serait de le prolonger ; Bien que le livre ne devienne jamais long ou lourd à aucun moment, il prolonge certaines scènes inutilement longues.
Deuxièmement, je reproche au roman de répéter occasionnellement des informations données précédemment ; Ce dernier est peut-être dû au fait qu’Oates veut souligner certains détails, mais pour moi, par exemple, l’obsession du teint blanc de Carleton ou l’idée que Clara est autre chose qu’un chien trouvé sur la route de Lowry sont trop évoquées.
Ah, une dernière chose : Le jardin des plaisirs mondains Il s’agit du premier roman d’une tétralogie portant le titre pays des merveilles. D’après ce que je comprends, le reste de la saga tient le coup, on parle donc sans doute d’un des plus gros projets narratifs en Amérique du Nord en termes d’ampleur et de qualité.