Livre du jour : Sergio Villanueva : un adieu posthume

Expression originale : espagnol

Livre du jour Sergio Villanueva un adieu posthume

Année de publication: L’année 2024

Évaluation: Bien

« Toutes les familles heureuses se ressemblent, mais chaque famille malheureuse est malheureuse à sa manière. »

Léon Tolstoï

Il s’agit peut-être de l’un des débuts les plus populaires de l’histoire de la littérature et pourrait servir de résumé. Un adieu posthume car c’est l’histoire des frères Marcelo et Sofía Martín-Santos Benedet, et plus largement, l’histoire de la famille au cours des 100 dernières années.

Tout le roman est construit sur les contrastes : entre Martín-Santos (famille paternelle) et Benedet (famille maternelle), entre Sofia et Marcelo, entre l’Espagne nationale et l’Espagne républicaine, entre les valeurs de chaque côté de l’histoire. En quelque sorte revisitée, mais éternelle dichotomie « civilisation » ou « barbarie ».

Ce contraste n’est pas seulement thématique car Un adieu posthume Il se structure formellement à travers l’usage du présent et du passé, dans lequel se déroule « l’histoire dans l’histoire », qui est au cœur du roman et qui révèle les souvenirs partagés et les oublis, les révélations, la solitude et l’incommunicado qui marquent vies. .

Du côté positif de l’ampleur de ce roman, on met :

  • partie de ce Proust, notamment dans le chapitre intitulé « Le Voyage ». En fait, Benibaite pourrait être le Balbec de Marcel Proust, du moins au début du roman. Bien qu’alors…
  • son portrait de l’aristocratie valencienne dans une intrigue secondaire bien dessinée (ou pas tellement) liée aux Chirbes de Crematorium.
  • des dialogues généralement vifs et fiables.

Du côté des moins bons, il faut mentionner :

  • la tendance de l’auteur à exagérer.
  • un certain manichéisme dans les personnages. Ils sont trop archétypaux à mon avis et manquent d’une gamme de gris plus large.
  • Un peu en lien avec la précédente, je pense que la partie la plus « pamphlétaire » ronge le roman, notamment dans sa partie médiane.
  • certaines parties aussi « paulocoelhesca ». Je comprends la situation des personnages, mais le texte frise parfois le manuel d’auto-assistance

Bref, un roman qui commence par une bonne prémisse, fait des détours où se mêlent réussites et échecs, et est généralement quelque peu irrégulier.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier