Livre du jour : Juan Rulfo : Le Coq d’Or
L’original de l’idiome: espagnol
Année de parution: publié pour la première fois en 1980, révisé en 2010
Évaluation: recommandé
Juan Rulfo s’est imposé comme l’un des écrivains de langue espagnole les plus importants du XXe siècle avec seulement deux livres. Cependant, il a écrit d’autres textes qui n’ont pas atteint la renommée de Pedro Páramo ou d’El Llano en llamas, ou qui n’ont tout simplement pas vu le jour du vivant de l’auteur. L’un d’eux est le court roman El gallo de oro, qui n’atteint pas la grandeur de ce qui précède, mais contient de nombreux éléments caractéristiques de Rulfo : paysages désertiques, personnages dirigés par le destin, violence transformatrice, discours vernaculaire, entre autres. De plus, « Le Coq d’Or » présente des différences significatives car il a été créé à l’origine comme un scénario de film, ce qui se reflète dans sa structure linéaire, ses descriptions plus détaillées des paysages et ses transitions claires entre les scènes.
Dionisio, un crieur et un hurleur, presque mis au ban d’une ville mexicaine isolée, voit sa chance tourner lorsqu’il sauve de la mort un coq de combat. Ce coq d’or devient son échappatoire à la vie misérable qu’il menait avec sa mère. À sa mort, Dionisio, l’arme sous le bras, se rend dans les foires et les foires, où il rencontre l’indomptable chanteuse de foire La Caponera. La Caponera devient son talisman porte-bonheur, créant avec lui une fortune grâce aux jeux de cartes et au sang des coqs de combat. Mais à la fin, le destin qui caractérise le monde de Rulfo se révèle, les obligeant à faire face à leur sort.
Le Coq d’Or est une œuvre qui n’atteint pas la notoriété des autres écrits de Juan Rulfo, mais qui présente une richesse littéraire considérable à travers son style narratif et la profondeur de ses personnages. Ses points forts résident dans la capacité de Rulfo à créer des environnements mémorables et à explorer des thèmes universels avec une admirable économie de langage. Cependant, certaines limitations de l’intrigue et du développement des personnages secondaires peuvent rendre l’expérience de lecture moins attrayante pour certains. Dans l’ensemble, c’est un roman qui reflète fidèlement l’univers caractéristique de Rulfo (considérez-le comme une histoire parallèle ou une autre histoire de Llano en lamas si vous le souhaitez), offrant un regard intime sur la lutte de l’homme contre l’adversité et le destin. Un joyau pour les fans du Rulfoverse.
En conclusion, je dois dire que bien que barbares, il existe de nombreux détails intéressants dans le monde des combats de coqs. Vous pouvez en apprendre beaucoup ici.