Livre du jour : José Sanz : Duels pathologiques
Expression originale : espagnol
Année de parution : L’année 2024
Évaluation: Bien
Duels pathologiques est un volume qui rassemble cinq textes de José Sanz. Bien que diversifié en termes de formats et de registres (il rassemble quatre récits et une pièce en trois actes), il est assez unifié sur le plan tonal et thématique. Après tout, il est plein d’humour et explore la façon dont différents personnages gèrent leur chagrin (la mort d’un être cher, le déclin angoissant d’un passe-temps, la rupture de l’amour…).
Dans « L’homme le plus riche du pays », l’homonyme de l’histoire, qui est aussi l’être humain le plus détesté du pays, oblige son gestionnaire de fortune à le suivre dans une aventure étonnante. Dans « Le Grand Remplacement », un vieil homme refuse d’accepter que le football n’intéresse plus personne. Dans Son indifférence me donne envie de casser des choses (pièce de théâtre), un prêtre à temps partiel est appelé pour effectuer un exorcisme. Dans « The Diplomatic Way », un être humain divorcé interagit avec un couloir avec des cheveux sur les murs et le plafond. Dans « Red Lines », un indépendant qui travaille à domicile devient obsédé par une télévision qui semble le montrer avec son ex.
D’ailleurs, peut-être que cette pièce de théâtre dure plus longtemps qu’elle ne le devrait, mais en général elle laisse un bon goût en bouche. Même si j’aimerais aussi le voir joué, je suis content d’avoir lu (comment aurais-je pu ressentir autrement son côté drôle ?).
UN Duels pathologiques Je lui attribuerais deux inconvénients.
- Pour que ce style, bien que fonctionnel, puisse être raffiné. Par exemple, dans L’homme le plus riche du monde, il y a quelques images qui manquent clairement dans la prose de Sanz, ce qui rend difficile pour le lecteur de les visualiser. De la même manière, on retrouve dans « La Voie Diplomatique » plusieurs phrases dont la formulation et la structure sont quelque peu confuses : « Je ne me souviens pas grand-chose du camp en tant que tel de mon séjour ici » ou encore « Il me manque beaucoup ».
- Que les idées qui soutiennent ses textes auraient pu être davantage exprimées. L’enfant malade dans « Le Grand Remplacement » remplit sa fonction, je ne le nierai pas, mais il semble un peu gâché. Le « camp » du « Chemin Diplomatique » me donne la même impression.
quoi qu’il en soit, Duels pathologiques C’est une anthologie agréable. Son hétérogénéité, ses prétentions modestes, ses concepts extravagants et son grand sens de l’humour diminuent sans aucun doute ses défauts et imperfections potentiels.