Livre du jour : Iris Owens : Après Claude
Titre original : Après Claude
Année de parution : en 1973
Traduction: Régina López Muñoz
Évaluation: Recommandé
L’importance de la première phrase (J’ai quitté Claude, le rat gabacha) et les premières pages du livre qui vous accrochent de balles et donne le ton à ce que nous trouvons dans les pages suivantes. Deux exemples sont :
Le chauffeur de taxi, toute la haine dans son cœur, a appuyé sur l’accélérateur et nous avons dévalé Broadway à toute vitesse comme si nous transportions un sac de plasma pour une décapitation.
(…) Je suis essentiellement une personne insouciante qui essaie de voir le côté comique de ce cirque de monstres qu’on appelle la vie (…)
Ce ne sont là que deux exemples de la voix qui domine une grande partie du roman, et qui résonne naturellement Une conspiration de fous et Woody Allen plein d’acide jusqu’aux lunettes. Car Harriet est une narratrice caustique, irrépressible, hypocondriaque, acerbe et grossière qui nous raconte sa version de sa relation et de sa rupture avec le rat Gabacha.
Mais attention, même si je parle d’un roman dans le paragraphe précédent, Après Claude Elle s’apparente beaucoup à une pièce de théâtre, tant par sa structure (horaires, décors, « scénographie », etc.) que par la présence et l’importance du dialogue.
Quoi qu’il en soit, première partie Après Claude Il y a un rythme diabolique. Dialogues acérés et humour noir et absurde font ensemble naître des rires et des rires qui se figent au fil des pages, alors que des doutes surgissent sur la crédibilité du narrateur, d’éventuelles perceptions altérées de la réalité.
La deuxième partie représente cependant un changement significatif. Non pas parce que le rythme baisse, mais parce que l’humour tombe et qu’Harriet est impliquée dans une intrigue qui rappelle amical La famille Manson, comprenant des médiums et des psychédéliques, apparemment écrite par William Vollmann La famille royale.
Je ne dirai pas que cette deuxième partie forme un tout cohérent, mais je dirai que le changement de ton est si radical, surtout dans les 75-100 premières pages, que si le livre s’était terminé à la fin de la première partie de le livre. livre J’aurais aimé avoir un goût différent dans ma bouche.