Livre du jour : Caradog Prichard : Une nuit au clair de lune
Expression originale : gallois
Année de publication: 1961 année
Traduction: Ismaël Attraché
Évaluation: Hautement recommandé
Les experts disent que c’est le meilleur roman gallois de tous les temps (je comprends la langue). Je ne sais pas quelle crédibilité une telle déclaration peut avoir, mais c’est clair pour moi nuit au clair de lune C’est un très bon roman.
Et ce malgré un début un peu étrange. Au moins, j’ai eu du mal à entrer dans le livre. Je ne sais pas si c’est la voix narrative, le rythme ou le ton, mais les premières pages ne m’accrochent pas vraiment. Heureusement, au fur et à mesure que le livre avance, vous pouvez vous « habituer » à ce narrateur pas entièrement fiable, en reliant les points, en voyant comment les différents épisodes s’emboîtent et en atteignant en même temps une fin sombre et belle qui laisse un très bon goût dans la bouche.
Mais de quoi parle le livre ?, pourriez-vous dire. Eh bien nuit au clair de lune est un roman formateur se déroulant au début du XXe siècle dans une ville minière du nord du Pays de Galles, le texte du narrateur rappelle des épisodes qui se sont déroulés à la fin de son enfance dans une communauté fermée de divers degrés de violence (physique, sexuelle). , économique ..) et les répressions jouent un rôle important.
Malgré ces ombres, il y a des espaces de lumière dans le roman. Les jeux d’enfants, les blagues et les accidents cohabitent avec ce monde d’adultes et créent une combinaison d’humour, de drame et de tragédie qui donne au livre un ton particulier.
Je trouve que ce mélange est l’un des éléments marquants du texte. Mais ce n’est pas le seul. Il faut également mentionner :
- Le développement de la voix du narrateur, qui est fondamental dans un roman d’initiation, et qui me semble très réussi.
- Des intermèdes lyriques/poétiques qui sont essentiels pour créer une atmosphère d’aliénation du monde.
- Mélancolie sans nostalgie. Ce n’est pas pareil, tu sais.
- De l’humour avec des épisodes comme un match de football ou un match de boxe pour alléger le poids oppressant du texte.
En conclusion, je dois dire que c’est un livre « exigeant ». Un narrateur peu fiable doit ajouter diverses couches, « intrusions » et « textures » qui transforment un texte qui peut paraître naïf en quelque chose de beaucoup plus complexe. En fait, je pense qu’une seconde lecture révélerait des couches et des connexions que j’ai dû manquer. Avec le temps, peut-être.
PS : Caradog Prichard est l’un des noms les plus cool que nous ayons jamais vu. Ou non?