Comme un fantôme. Miao Dao
Expression originale : langue anglaise
Titre original : Phantomwise : 1972 / Miao Dao
Année de parution :2020
Traduction: Susana de la HigueraGlynne-Jones
Évaluation: souhaitable
Comme chaque année (enfin, sauf une), le moment approche où les blessés et les gaffapas du monde, même si nous le nions, attendent qu’un Suédois à l’air ennuyeux franchisse la porte et nous révèle qui est le vainqueur de / un prix Nobel de littérature est. Comme chaque année, les bookmakers britanniques publient à l’avance comment les pronostics seront chanceux et, comme chaque année, il y a toujours des imprudents qui mettront leur argent et leurs espoirs sur un mauvais Murakami ou Houellebecq, je pense pour le plaisir. , de coureurs on ne sait quoiCela va directement dans votre poche… Désormais, vous n’avez plus besoin de dépenser un euro ou une livre pour passer un bon moment avec cette tradition annuelle. Nous pouvons tous faire nos prédictions, ou au moins commenter qui sont nos favoris, en ignorant le fait habituel qu’ils le confient à un écrivain dont nous n’avons jamais entendu parler et qui n’a même pas de critique pour Un Libro Al Día. Cela semble impossible…
Eh bien, en l’honneur de cette petite tradition, je me permettrai de faire ma propre prédiction ; étant donné qu’il a été établi ces dernières années qu’il doit être donné à une femme et que l’année dernière c’était à un auteur norvégien, ils peuvent le donner à nouveau à quelqu’un qui écrit en anglais, ma contribution est gracieuseté d’un Chinois préféré Can Xue) revient à Joyce Carol Oates, qui en plus de son excellence littéraire est aussi un écrivain avec une œuvre très vaste et qui, bien qu’il conserve une capacité intellectuelle et publique enviable (hier encore, il a fait une tournée… en Suède, précise-t-il et je je ne sais pas si c’est par hasard) se trouve depuis quelques années à la limite de ce qui est autorisé pour l’Académie suédoise, car on sait déjà qu’à partir d’un certain âge, ils détournent le regard pour que le vainqueur ne fasse pas à la cérémonie de remise des prix, aussi colorée soit-elle…
Juste au cas où, et pour ne pas être en reste, au cas où il obtiendrait un prix, j’ai décidé de revoir quelques livres supplémentaires de cet auteur. Maintenant, considérant que sa volumineuse production littéraire regorge de blancs (je ne sais pas où cette femme a trouvé le temps) et que la vie de servante ne lui convient pas pour le moment, j’ai opté pour un volume peu volumineux , contenant deux romans courts – ou nouvelles, si vous préférez -, mais il me semble assez représentatif du style et des thèmes habituels de l’œuvre d’Oates (en tout cas, prix Nobel ou non, ses livres méritent sans aucun doute mes excuses, je promets d’en lire davantage dans un avenir proche et de réviser bien sûr). Dans le premier des romans, comme un spectreon nous parle d’Alyce Urquhart, une étudiante universitaire de dix-neuf ans qui est prise dans les toiles – ou les tenailles – des désirs de deux de ses professeurs, deux hommes très différents, mais des hommes après tout, et donc plus enclins à pensez à leur propre confort qu’à la volonté d’une jeune fille de respecter.
Dans une autre histoire Miao DaoMia, une jeune fille de douze ans, confrontée au divorce de ses parents, à une puberté difficile, au harcèlement scolaire et sexuel, se réfugie dans une colonie de chats errants pour apaiser sa solitude et conserver son enfance…
(Je n’en dirai pas plus car comme je l’ai dit, ce sont deux romans assez courts…)
Ces romans ne sont peut-être pas le meilleur de l’œuvre de Joyce Carol Oates, mais j’ai l’impression qu’ils sont un bon moyen de l’approfondir, à la fois par l’excellence de sa narration et parce qu’il aborde les thèmes communs de cet auteur : la violence contre les femmes. . -et sur la violence en général… un roman empreint de réalité, de mystère et même d’une touche de surnaturel. Bref, autant de bonnes raisons de commencer à découvrir ce grand écrivain, prix Nobel ou pas… Mais au cas où, ne tardez pas trop ; )
Quelques autres livres examinés par Mme Joyce Carol : ici