Ces jours à la fin de cette année

Ces jours a la fin de cette annee

Expression originale : espagnol

Année de publication: L’année 2023

Évaluation: Bien?

Je me suis approché Ces jours à la fin de cette année Álvaro Llamas à contrecœur. Ce que j’ai lu sur ce roman a retenu mon attention, mais je ne savais pas si cela me fidéliserait. Après tout, c’était de la plume d’un auteur que je ne connaissais pas auparavant (un nouvel écrivain, en fait) et c’était beaucoup plus long que ce à quoi je m’attendais (plus de 270 pages !). De plus, j’ai vite découvert qu’il avait un style trop raffiné à mon goût, avec un penchant pour le vocabulaire surchargé, les phrases longues et les références cultivées.

Mais après quelques pages d’essais et d’erreurs (qui, je l’avoue, ont été un peu difficiles pour moi), j’ai finalement adapté Ces jours à la fin de cette année. Sa prose, malgré de très longues phrases et un certain pédantisme, était décidément fluide ; Sa longueur, quoique indéniablement volumineuse, se parcourait sans grande difficulté. Et plus important encore, ses éléments insaisissables sont intentionnels et nécessaires aux lamas pour transmettre ce qu’ils veulent transmettre.

Même en sachant tout cela, je ne pouvais pas m’y connecter à cent pour cent Ces jours à la fin de cette année, parce qu’il y a quelque chose de forcé dans la transcendance de leurs reflets et de leurs voix indiscernables. Et j’insiste sur le fait que je comprends que cette imposition est intentionnelle. Lamas lui-même l’explique indirectement et directement dans le roman. Par exemple, lorsqu’un personnage dit que « le style est le thème et le thème est le style », ou lorsque le narrateur-protagoniste reconnaît que « les notes que j’ai prises (…) de mes conversations avec des amis sont toutes » ils ont pris sur le ton plaisantin avec lequel ils ont évolué », « a adopté une rigidité et un sérieux (…) dans le traitement de texte que je n’avais pas demandé. »

Mais de quoi s’agit-il ? Ces jours à la fin de cette année? Eh bien, de la part d’un homme qui se souvient avec nostalgie de temps meilleurs au milieu d’une crise existentielle, émotionnelle et économique. Notre protagoniste noue également des relations ténues et aléatoires avec ses amis et sa famille tout en proposant de rompre avec son cercle à Noël.

Donc Ces jours à la fin de cette année est une étude de personnage qui décortique son protagoniste controversé. Mais c’est aussi un roman d’apprentissage. Et le portrait démographique d’une génération d’une quarantaine d’années, précaire et désillusionnée, sans but, sans avenir, sans enfants. Et de l’autofiction avec des petites histoires. Et un artefact littéraire plein d’idées qui interrogent la mélancolie, la solitude, l’identité, la maturité, l’homosexualité, la famille, l’amitié, etc…

En conclusion: Ces jours à la fin de cette année C’est un premier roman extrêmement ambitieux et personnel. Bien que je l’aie apprécié (il a une vocation artistique, une volonté de transcendance, des observations pointues et des figures rhétoriques d’une précision, d’une ingéniosité et d’une plasticité étonnantes), je m’en suis lassé. En effet, il est imprégné d’éléments difficiles à absorber ; et s’il est vrai qu’ils sont intentionnels et absolument nécessaires au fonctionnement de l’œuvre des Lamas, peut-être que certains d’entre eux auraient dû être abandonnés et que le lecteur aurait dû y réfléchir un peu plus.

Oliver Langelier

Une peu plus sur moi, passionné par les nouvelles tek et l'actualité. Je tâcherai de retranscrire toutes mes découvertes. Oliver Langelier